malheureusement, il m'est impossible de répondre directement à la question, étant donné que je ne connais pas tout du rapport parent... je dois avouer que je ne suis pas issu du système d'instruction du québec, du fait que je suis originaire de l'Ontario française et non pas du québec...
il m'est toutefois possible de remettre en question le fait de l'accessibilité et de la qualité de l'enseignement (j'évite volontairement de parler de l'éducation, car l'éducation est un ensemble qui va au-delà de la notion de l'acquisition de connaissance car elle englobe aussi un certain "savoir-vivre")...
certes, l'accessibilité est un acquis dans les sociétés occidentales, dont le québec est lui-même héritier... mais, à défaut de paraître un tantinet dure à l'endroit de nos systèmes d'enseignement, il faut avouer que l'accessibilité s'est produite au détriment de l'épanouissement des jeunes à cause du principe de la conformité... si tous ont accès gratuitement à un enseignement primaire/secondaire, on tend à uniformiser la société et, de facto, à rejeter l'idée que tous, autant que nous sommes, sont uniques...
il faut, ici, se rappeler que la société canadienne-française est une société artisane: la grande majorité des colons français, à avoir traversé l'océan pour s'établir à demeure sur les berges du saint-laurent (et plus tardivement ailleurs au canada), étaient issus de la troisième caste, celle de la petite bourgeoisie marchande, artisane, ouvrière... une petite élite issue de la caste pastorale a, elle aussi, fait le grand saut... mais ses représentants ne composaient qu'un infime partie de la population, soit moins de 10%, dont un grand nombre est d'ailleurs retourné en france après la conquête anglaise... ou devrait-on dire, dès que la france a jugé que la colonie ne lui était plus d'aucun avantage financier, surtout avec le déclin de la traite des fourrures dans la première moitié du XVIIIe siècle...
pour revenir à nos moutons, il faut comprendre que, plus on "standardise" dans le but de l'accessibilité, plus on ramène la qualité vers le bas... en fait, il est certain que plusieurs pourraient préjuger de mon point de vue sur le sujet, mais tel serait l'une des meilleures options pour permettre à tous de s'épanouir et ainsi réduire le nombre effarant de "décrocheurs"...
il est certain que l'on se doit de protéger l'accessibilité à l'instruction, tant au primaire qu'au secondaire... sans oublier de permettre un meilleur accès au cégep et à l'université... mais pour permettre de relever la qualité de l'enseignement, il faudrait former des enseignants capables de s'adapter aux réalités de chacun...
l'enfant, dont les "qualités intellectuelles" (QI) sont plus faibles, ne devrait pas être légué aux oubliettes par le système... il faudrait un système parallèle qui lui permette un épanouissement plus "terre-à-terre", mieux ancré dans la réalité de tous les jours... car ces enfants n'ont rien de l'idiotie... en fait, leur appréhension et, de facto, leur compréhension du monde n'est pas la même que celle des intellectuels... j'en sais quelque chose du fait d'avoir travaillé avec des "rejets", des "rebuts de la société"... des jeunes "décrocheurs" pour qui le système n'est rien d'autre qu'une copie conforme de l'enrôlement militaire...
si tu ne peux faire comme les autres, ou comme les dirigeants du système l'ont décidé... tu ne peux faire partie de la société... en voilà des prétentions... comment une personne "réfléchie" peut-elle en arriver à juger de la valeur d'un jeune par le simple fait qu'il n'arrive pas à obtenir les notes relatives à un QI quelconque... encore une fois, c'est l'élitisme qui mène le monde... et quel en fut le résultat?
quel résultat!!! la société connaît la déchéance... on a formé un trop grand nombre "d'intellectuels" au détriment des "manuels"... depuis quelques années, on se rend compte que le nombre de travailleurs qualifiés dans les "métiers traditionnels" est en baisse continue, menant d'ailleurs à une pénurie alarmante...
et on ose parler du fait d'avoir réussi l'accessibilité et la qualité... impossible de faire fausse route de façon aussi flagrante... pour remédier à la situation, il serait possible de s'inspirer de certaines pratiques qui ont court ailleurs... ne pas seulement inculquer aux enfants des notions purement intellectuelles, mais leur permettre de développer certains talents liés aux domaines "artisanaux"... à chacun ses talents, et à la société de voir à ce que l'enfant puisse s'épanouir selon les talents qui lui sont propres...
c'est ainsi qu'il sera possible de dire qu'on a atteint l'accessibilité et la qualité... en adaptant nos méthodes et nos pratiques, non pas aux désirs d'une élite, mais bien aux réalités de chacun des enfants qui "nous poussent dans le Q pour prendre leur place dans la société"...